J'avais 6 ans quand j'ai déménagé pour la première fois. Dans nore nouvel immeuble, sur le même pallier que nous, habitait une hôtesse de l'air qui travaillait chez UTA après avoir volé pour TWA. Elle travaillait sur long courrier, était donc absente plusieurs jours d'affilée, et me ramenait parfois un petit cadeau d'un de ses voyages, ou un petit gadget aux couleurs de la compagnie : cartes postales d'outre-mer, petite maquette de DC-10 d'UTA, autocollants.
Je me suis parfois demandé ce qui expliquait ma passion pour l'aviation. Peut-être est ce là un début d'explication. Quand j’étais adolescent, l'essentiel de mon argent de poche passait dans l'achat de revues aéronautiques : Hélico Revue, Aviation & Pilote Privé, Aviation International. Et je dévorais les anciens numéros d'Aviation & Pilote Privé que j'avais trouvés à la bibliothèque municipale.
Au lycée, mon prof d'histoire-géo était pilote privé d'avion et il lui arrivait de nous en parler, par exemple pour nous expliquer que l'avion léger est un excellent moyen de comprendre la géographie d'une région ! Son frère était le directeur d'Aviation & Pilote (et l'est toujours).
Par son intermédiaire, l'été de mes 17 ans, j'ai fait un stage au sein de la rédaction de la revue. A l'époque, Aviation & Pilote n'était pas encore installé sur l'aérodrome de Lognes, mais dans Paris, et la rédaction se déplaçait avec un Cessna Centurion. C'est à son bord que j'ai fait mon baptême de l'air, à Lognes. Et c'est aussi cet été là que j'ai acheté le manuel de vol du pilote privé.
Il a passé 10 ans dans ma bibliothèque. Son sommeil était toutefois régulièrement entrecoupé puisque je l'ai ouvert de nombreuses fois au cours de ces années, le lisant et le relisant en attendant de pouvoir passer à la pratique. Mais je ne passais pas à la pratique, pour des raisons diverses (soit pas d'argent, soit pas de temps, soit trop loin de l'aérodrome, sans voiture et sans bus pour y aller).
Et puis, début 2000, un déclic s'est produit.
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