Ce printemps est très européen, puisqu'un mois après Duxford, direction l'Allemagne. Depuis Paris, je commence par mettre le cap à l'ouest, puisque je pars en TGV pour Saint-Nazaire. Et c'est de Cholet que nous partons, Eric en captain et moi en copi (j'attends le PPL pour passer en place gauche) et une passagère, dans un PA28.
La première partie du voyage se fait on top, au-dessus de beaux nuages tout blancs :
Après une escale-déjeuner à Auxerre, c'est reparti pour Mulhouse, où nous passons la soirée et la nuit.
On repart le lendemain matin, et nous voilà au niveau 75 vers Friedrischafen, notre destination, sur les bords du lac de Constance. Mais dans le coin, la météo est pourrie : l'ATIS annonce BKN007. Ca ne fait pas haut, et nous, on est au-dessus de toute ça !
Le contrôleur nous indique qu'il y a des trous sur le lac. On va voir, et en effet, on en trouve un. On passe sous la couche et nous voilà 600 pieds au-dessus de l'eau. On demande à se poser en 06, et, guidés par l'ILS, on voit bientôt apparaître le lièvre :
Et nous voilà posés. On va se balader en ville et visiter le muée Zeppelin, incontournable pour tout passionné d'aviation qui se rend à Friedrischafen ! Et l'après-midi, c'est reparti, direction Lyon. Le temps et la visibilité sont nettements meilleurs, et on peut profiter de la vue sur la lac au décollage.
Nous passons par la Suisse, et, tranquillement installés au niveau 90, pilote automatique branché, on profite de la vue sur les Alpes dont les sommets enneigés apparaissent derrière les nuages.
Arrivés à Lyon, on retrouve Jean-Pierre, un local de l'étape, avec qui on va déjeuner. Puis il nous emmène faire un petit vol en montagne.
La montagne est sans doute le plus bel endroit où voler. On ne se lasse pas de passer entre les sommets, entre rocaille et neige, et on se sent tout petit à côté...
Comme la mer, et comme l'aviation en général, la montagne apprend à rester humble et prudent. On ne joue pas avec. On profite de sa beauté tout en sachant qu'elle est aussi parfois meurtrière....
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