Cette fois, on part pour Munich ! Première incursion outre-Rhin en King Air, et mon troisième pays visité depuis mon arrivée en ligne, après l'Angleterre (Oxford) et la Suisse (Genève).
Autre première, pendant ce vol : mon premier plateau-repas en vol, que j'ai dégusté (parce que c'était vraiment bon), tranquillement installé en croisière, au niveau 230 et au soleil. Ca manquait juste un peu de vin rouge pour accompagner l'excellent fromage... :-)
Après 1h45 de vol, je pose le Beech sur la piste 08 gauche de Munchen, avec dégagement rapide par la bretelle "high speed", parce que ya du monde derrière. Le plus compliqué, quand on va sur des gros aéroports comme ça, ce n'est pas en vol, c'est au sol ! Le roulage est un peu compliqué, et il faut faire gaffe de ne pas se planter. "Follow the Three Forty !" On suit donc l'A340 de Lufthansa et on trouve notre parking.
On charge le fret qu'on est venu chercher, et c'est reparti pour la France. Les contrôleurs allemands sont super efficaces pour gérer les montées (et les descentes) continues : on est quasiment toujours autorisé à monter plus haut (ou descendre plus bas) un peu avant d'atteindre le niveau auquel on était précédemment autorisé. A notre niveau de croisière, le FL240, on croise une grosse enclume blanche :
Notre route vers Poitiers nous fait traverser deux frontières, puisqu'on passe par la Suisse. Nous voilà presque à la verticale du terrain de Friedrischaffen (où je m'étais posé en 2002, et où vient de se tenir le plus gros salon européen dédiée à l'aviation générale) et du lac de Constance.
Le contrôle suisse, il nous aimait tellement qu'il a voulu nous faire atterrir chez nous. Alors que j'indique à un contrôleur qu'on est au FL240 vers je sais plus quel point, il me dit qu'on est autorisé pour une approche Bidule One Charlie... Gné ? Mais on va à Poitiers, nous, Monsieur !!!
On décline donc l'invitation, et on poursuit vers la France. En-dessous, il doit faire plutôt gros, mais là, au-dessus des nuages, il fait beau, très beau. J'ouvre la buse de ventilation pour avoir un peu d'air frais, parce que ça chauffe ! Mais bon, on ne se plaint pas, c'est tellement agréable d'être au soleil !
L'approche de Poitiers nous autorise à une approche à vue, et nous transfère sur la fréquence de Poitiers. Le contrôleur est super sympa, et dans son premier message, nous souhaite la bienvenue sur la fréquence de la tour. Mon captain pose l'avion, et le contrôleur nous demande de venir nous garer derrière un autre biturboprop, un poil plus gros que nous :
C'est l'ATR42 d'Airlinair qui repart vers Lyon.
On livre le fret, et c'est reparti pour Le Bourget, où après 5h30 de vol et plus de 1 000 nautiques parcourues, on est accueillis par une belle lumière de fin de journée.
5 commentaires:
Bravo !! super récit (et vol)
ça fait rêver...
ça à l'air d'être bien bon !
Le rêve ! manger en plein ciel, avec le soleil ! Haaaaaaa ... chanceux !
Ah , LE métier de rêve ...
Felicitations pour ton job sur Beech ! Je viens de parcourir tes derniers posts... Genial ! Amuses toi bien !
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