lundi 1 novembre 2010

Amsterdam, deuxième !

Hasard des missions, le lendemain même de mon retour de la rotation Le Bourget-Amsterdam-Montluçon Guéret-Le Bourget, un autre captain m'appelle pour dire qu'on part dans l'après-midi pour... Amsterdam.

Au Bourget, j'en profite pour le brieffer sur les particularités de EHAM, puisqu'il n'y est jamais allé, notamment sur les consignes concernant les messages radio à l'arrivée et au départ. Avant de monter dans l'avion, je prends une petite photo du soleil qui commence à être bas sur l'horizon, avec nos deux Beech au premier plan.


Nous avons rapidement une directe sur RIVER, au sud d'Asterdam. Nous allons franchir deux frontières et traverser la Belgique avant d'arriver aux Pays-Bas.


Le soleil se couche, et je profite que ce vol soit en ferry (sans passagers à bord, donc), pour passer à l'arrière et prendre une photo par un des hublots.


Avant de revenir à ma place, petite photo du cockpit et de mon captain à qui j'ai confié les communications avant de quitter mon siège.


Même route que la veille, avec passage verticale des différentes îles et presqu'îles que j'ai détaillées dans mon billet précédent. Mais cette fois, arrivée de nuit, et avec une météo moins bonne (plafond couvert à 500 pieds, environ 150 mètres). Atterrissage en piste 22, et roulage vers le parking d'aviation d'affaires. Où l'altimètre indique que altitude... négative (sans trucage) : nous sommes bien aux Pays-bas !


Après deux heures à attendre patient et médecin qui arrivent d'Asie par un long courrier, on les embarque, et c'est reparti. Alors qu'on approche de la Belgique, je remarque qu'avec les détours que prend la frontière, nous allons la franchir non pas une fois, mais trois !

Sur la photo, nous sommes en train de quitter les Pays-Bas et de passer en Belgique, mais pas pour longtemps, puisque notre route nous fait repasser en Hollande, pour aller sur le très cinématographique point WOODY , avant de nous refaire passer en Belgique.


Destination : Pau. Soit environ trois heures de vol. Notre arrivée là bas est prévue vers minuit. Pendant le vol, on apprend que le médecin devra raccompagner son patient jusque chez lui, soit environ une heure de route dans chaque sens ! Donc deux heures d'attente pour nous à l'aéroport. C'est donc vers 2 heures du matin que nous redécollons pour Paris.

L'heure avancée permet aux contrôleurs de raccourcir notre route, et au lieu de passer classiquement par SUBOX, nous avons droit à un guidage radar qui nous fait gagner quelques minutes, et qui nous va nous permettre d'atteindre la destination finale (nos lits) un peu plus vite !

6 commentaires:

Arnaud a dit…

Bonjour,

L'approche avec le plafond de 500 ft a due être sympathique :)
J'aime bien la photo de l'altimètre, et merci pour ce récit.

Anonyme a dit…

Magnifique récit comme toujours:) ça donne envie d'aller aux Pays-Bas rien que pour avoir un alti négatif.

Franck a dit…

281kt à l'aller, 169kt au retour... Eole était de la partie!!!
C'est vrai , c'est original un alti négatif!
Toujours très sympa tes récits. Merci
Franck

Arnaud a dit…

Oui, elle est étonnante cette différence de vitesse.
D'ailleurs avez-vous des moyens de navigation qui vous permettent d'estimer la vitesse du vent ?

LJ35 a dit…

Merci pour vos compliments !

Arnaud > Non, elle n'est pas très étonnante. Au niveau 260 ou 280, ça souffle, et quand le vent est de face, ça joue pas mal sur la vitesse-sol !

Pour estimer la vitesse du vent, on n'a pas grand chose de plus que toi dans ton Cessna. Si ce n'est que le GPS propose une fonction permettant de la calculer plus simplement qu'à la main en utilisant un computer...

Arnaud a dit…

D'accord, merci pour ces explications :)