jeudi 16 septembre 2010

Quand c'est dur de garder les yeux ouverts

Je dis souvent que quand je suis au boulot, je n'ai pas vraiment l'impression de bosser. C'est vrai. Mais pas toujours vrai. La nuit dernière par exemple.

Les cinq derniers jours avaient été tranquilles : Samedi et dimanche dernier, j'étais d'astreinte, mais je n'ai pas eu de vol. Lundi et mardi, j'étais de repos (avec quatre vols à l'aéroclub). Ma semaine a donc commencé ce mercredi, sans aucun vol dans la journée.

Mercredi soir, Conseil d'Administration de l'aéro-club a Toussus de 18h30 a 22h20, arrivée à la maison a 23h, lecture de mails et un peu de MSN, et vers minuit, je commence à envisager d'aller me coucher. 0h10, le téléphone sonne : décollage a 1h30. Pas de dodo pour le moment, donc. Je met mon uniforme et je file au Bourget.

On attend un peu les deux équipes médicales, et on ne décolle donc qu'à 2 heures. Direction : Pau. Une des destinations les plus éloignées en France, et le genre de vol un peu long, donc, avec une croisière qui dure une bonne heure et demi. Et quand cette croisière se déroule entre 2h20 et 3h50, et qu'on n'a pas dormi depuis, heu, quand déjà ? Ha oui, depuis le matin de la journée précédent, le temps nous parait long... Dans ces moments là, où on aimerait bien se laisser aller dans les bras de Morphée et où on lutte pour garder les yeux ouverts, on a bien le sentiment de bosser !

Arrivée à Pau vers 4h du matin, les médecins partent, et on essaye de dormir un peu. On est réveillés une première fois par le téléphone du captain dont l'alarme nous prévient qu'il faut délayer le plan de vol. On se rendort, pour être à nouveau réveillés par les médecins qui annoncent qu'ils seront là dix minutes plus tard.

9h, on arrive au Bourget. 9h45, j'arrive à la maison et je me couche. 13h55, je me lève. j'ai mal à la tête et je suis complètement décalqué.

Ne jamais savoir si on va partir ou non, et si oui, à quelle heure de la nuit, c'est la grosse difficulté de ses missions organes, et on est très vite complètement décalé... Heureusement, il y a la vue, au petit matin, pour compenser. Quelques photos prises ce matin pendant le vol de retour depuis Pau.





En arrivant en région parisienne, je vois qu'on va passer juste au-dessus de Toussus. Je passe donc sur la comm 2 et J'appelle la tour :

- Toussus, IBJ 216B, bonjour
- Bonjour IBJ 216B !
- C'est Olivier, de l'aéroclub J., c'est juste pour faire un coucou, on passe en Beech 200 au niveau 60 au-dessus de Toussus
- Ha oui, je te vois sur mon image radar ! Bonne fin de vol !
- Merci, bonne journée, à bientôt !

Juste après être passés sur Toussus, on survole la piste de Villacoublay, dont je décollais voici 8 jours :


Et en bonus, une petite vidéo :



4 commentaires:

Oli a dit…

Joli billet qui rappelle la réalité du métier.
Bonne nuit ;-)

Anonyme a dit…

Eh ben, 26h debout c'est énorme lol
J'aime les photos des nuages orangé par le soleil matinal ... ;)

Dan a dit…

Ca prouve que tu sors tout doucement de la phase d'apprentissage de base. Sacré pas :o)

fiuuu a dit…

un bon envol !