Nous sommes donc allés en voiture à Villa pour ramener l'avion. Rendez-vous au Bourget, et plus d'une heure de voiture plus tard, nous arrivons à l'entrée de la base 107. Petit passage par la sécurité pour obtenir un badge visiteur. C'est le deuxième fois que j'entre sur la base aérienne, après y avoir visité la base des hélicos de la gendarmerie.
Pour obtenir un badge, il faut déposer une pièce d'identité, qu'on récupère à la sortie. Je souffle à l'oreille de mon captain : "Il ne faut pas leur laisser de carte d'identité, sinon on ne la récupèrera jamais !" En effet, nous entrons dans la base, mais nous n'en ressortons pas, en tout cas pas par voie terrestre...
Nous retrouvons notre Beech. Visite prévol, et nous mettons en route, sous la surveillance d'un militaire avec son extincteur. Puis je commence le roulage vers le seuil de piste 27. On passe à côté d'un Falcon 900 de l'ETEC. La tour nous fait patienter un peu au point d'arrêt, Orly ne voulant pas de nous tout de suite en raison d'un calibrage en cours à CDG. Puis nous sommes autorisés à nous aligner et à décoller.
Après le décollage, je poursuis dans l'axe jusqu'à ce qu'on croise la radiale 351 du VOR de Toussus, puis je vire à gauche vers HOL, le NDB des étangs de Hollande. Une fois verticale de HOL, virage droite pour revenir vers TSU, à la verticale duquel on passe, avant de le quitter sur la radiale 077.
Nous montons d'abord à 4 000 pieds, puis vers le niveau 60. Le contrôleur d'Orly nous fait redescendre, et termine son message en disant "Bonjour à Olivier s'il est à bord ". Je réponds "Bonjour !". Quand le contrôleur nous transfère sur De Gaulle, je réponds "Salut Baptiste !" avant de laisser mon captain collationner le changement de fréquence.
Je fais tout à la main, pas de pilote auto pour ce vol, et nous sommes en IMC. Ca secoue un peu, il faut dire que quelques CB se baladent, ce qui provoque pas mal de demandes de changements de cap pour évitement de la part d'avions au départ de De Gaulle.
La contrôleuse de CDG nous propose un circuit court, avec un cap d'interception de l'ILS 27 qui nous fait foncer sur De Gaulle. Nous sommes à présent en VMC, et on voit le doublet sud droit devant. Je commence prudemment mon virage gauche avant que mon aiguille ne commence à bouger, pour être sûr de ne pas dépasser l'axe. La contrôleuse doit penser à la même chose, parce que juste à ce moment là, elle nous dit "Vous faites attention à ne pas overshooter, hein !" Mon captain la rassure.
Nous voilà à présent établi sur l'ILS. La contrôleuse de De Gaulle nous signale qu'un avion qui vient de décoller de la piste sud risque de devoir virer par la gauche (donc dans notre direction) en raison d'un CB situé en plein dans l'axe de décollage.
- Vous l'avez en visuel ?
- C'est un Easyjet ?
- Affirm
- Alors on l'a en vue !
- Parfait. Ha, bah il vient de passer votre altitude, donc plus de souci, vous pouvez passer avec Le Bourget, 118,925
20 minutes après notre décollage de Villacoublay, je pose les roues du King Air au Bourget. Un vol de 30 minutes bloc-bloc. C'était mon tout premier POGO aux commandes en région parisienne. Un vol court, 100% à la main, dense mais bien sympa !
(La batterie a lâché sur l'ILS 27 au Bourget, donc il manque les dernières minutes)
3 commentaires:
POGO c'est quoi ???
je ne savais pas qu'on avait le droit de se poser à Villacoublay ... pourquoi pas Toussus ??? pas plus simple pour y aller et repartir plutôt que Villa ??
Parfois, quand je suis bloqué au bureau avec mon chef qui me surcharge de travail, je pense à votre blog, a vos récits, a vos photos, a vos vidéos, et aussi à votre parcours... Et là, je me prends à réver de m'envoler moi aussi loin du bureau...
Merci beaucoup pour votre blog!
@Petit Cabri : je crois que les POGO sont des itinéraires publiés pour des trajets cours entre deux aéroports ; je crois qu'il en existe par exemple entre CDG et Orly.
Merci encore Olivier pour tes posts qui nous transportent toujours un peu plus dans ton monde...
Bon vols !
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