jeudi 9 avril 2009

Premier vol en IMC

Ce matin, le METAR de Bristol n'est pas optimiste : EGGD 090720Z 18009KT 140V200 4000 RADZ BKN001 OVC003 10/10 Q1007. Et ça ne va guère s'améliorer dans la journée... Et j'ai encore des tours de piste et de la mania à faire, donc il faut être en conditions VMC !

Je pars quand même à l'école à l'heure prévue hier avec mon instructeur. Il me fait un cours au sol, puis me donne le devis de masse et centrage et les graphes de performance au décollage et à l'atterrissage à remplir pendant qu'il va consulter la météo. Et il m'annonce qu'on va passer au-dessus de la couche pour faire la mania. Cool !


Après le départ de deux Easyjet, on s'aligne en 27 sous la pluie. 2575 tours, 39 pouces, 77 noeuds, je tire sur le volant et on décolle. Freins, rentrée du train et des volets, 2400 tours, 35 pouces, et on est avalés par la couche. Je me concentre sur mon horizon artificiel. C'est mon premier vol en IMC ! Tout d'un coup, ça devient beaucoup plus lumineux. Je jette un oeil dehors, pensant qu'on va sortir de la couche, mais non, on est toujours dans les nuages. Et on continue à monter. Je lui laisse les commandes le temps de prendre une photo, sur laquelle on ne voit rien, puisqu'on est dans la couche !



On finit par émerger au soleil, et je dois aller chercher les lunettes de soleil au fond du sac... Et c'est reparti pour les exercices de panne moteur, cette fois en montée, pleine puissance et vitesse réduite, dans la condition la pire, donc, celle qu'on rencontre lors d'une panne au décollage, et qui demande le plus de force sur le palonnier.

Nous sommes parfois au soleil, parfois entre deux couches, parfois au centre d'une sorte de grande cuvette, hors de la couche mais encerclés par une muraille de nuages. C'est vraiment sympa. Nos exercices terminés, on demande un guidage radar vers Bristol. J'entame la descente dans la couche, suivant les caps donnés par Filton Control, puis par Bristol. Et tout d'un coup, on sort de la couche, et je vois la piste illuminée qui me tend les bras. On a un bon vent plein travers, mais l'instructeur me laisse poser l'avion, en me suivant aux commandes, et me félicite même pour l'atterro. Je le laisse commencer à backtracker le temps de prendre une photo du demi-tour sur la piste mouillée et illuminée.


Je suis vraiment content des sensations de ce premier vol en IMC ! C'était mon quatrième vol en Seneca en trois jours (j'ai volé sur chacun des quatre Seneca actuellement en ligne à l'école). Déjà près de 5h30 de bimoteur dans le carnet de vol. Encore un vol mardi matin (c'est des tours de piste, donc ce n'était pas faisable avec le plafond du jour) et j'aurai fini la MEP. Et dès mardi après-midi, premier simu pour commencer l'IR !

3 commentaires:

pat a dit…

Je découvre ton blog suite à ton commentaire sur le mien.
Je t'ai reconnu ;-)

Je viens de m'y abonner.

Arnaud a dit…

Raaaaah, il me tarde de mettre le nez dans les nuages aussi !

LJ35 a dit…

pat > C'était facile quand on me connaît ! :-)

Arnaud > Patience, patience !