Encore plus d'une quinzaine de jours sans poster. Je vole pas mal en ce moment, mais rien de vraiment notable à raconter, et je veux éviter les posts répétitifs. Mais là, j'ai un truc à raconter qui sort de la routine !
Hier soir, grâce à un ami (qui lit ce blog, et que je remercie donc une nouvelle fois), j'ai pu visiter les locaux de Flight Safety au Bourget, mais aussi (et surtout) m'asseoir aux commandes d'un des plus modernes des simulateurs qu'ils possèdent : le simuFalcon 2000 EASy/Falcon 900 EASy. Il est quelques semaines dans la première configuration, puis quelques semaines dans la deuxième, etc. En ce moment, il est en config deux manettes (Falcon 2000, donc).
Je m'installe en place gauche, et mon pote m'explique comment fonctionne l'avionique. Les quatre grands écrans sont vraiment impressionnants par rapport à mon Beech où on n'a que des aiguilles (mis à part le petit Garmin 400). Le trackball, qui est en fait une sorte de souris à l'envers, et qui permet de naviguer entre les écrans, et à l'intérieur de chacun, est d'un maniement très facile.
Puis il positionne le Falcon 2000 au Bourget, sur le parking de DFS, et je commence le roulage vers le point d'arrêt 25. L'utilisation du nose wheel steering n'est pas évidente pendant les premières secondes, heureusement que je n'avais pas de passagers derrière, parce que je ne peux éviter des à coups dans mes deux premiers virages.
La modélisation des tawiways et pistes du Bourget est parfaite, on s'y croirait vraiment, surtout avec la vue à 180°. Je traverse la piste 27 et m'engage sur le long taxiway qui longe la piste 25 et amène au seuil de cette dernière, et je m'aligne.
C'est parti. On sent bien la puissance dans le dos, c'est encore mieux qu'en Beech 200 ! Je craignais un peu l'utilisation du nose wheel steering au début de la course au décollage, mais c'est gérable. 107 kt, V1, 118 kt, VR. Je décolle.
Le Falcon 2000 monte sec, et je ne tire pas assez sur le volant, je suis en retard par rapport au ptit rond rose que je dois suivre. Il faut dire que je n'ai pas de DV en place droite du Beech, donc je ne suis pas trop habitué. Mais on s'y fait très vite, il suffit de mettre le cercle vert sur le rond rose, et les deux traits verst qui représentent les ailes sur les traits roses. C'est presque trop facile et ça ressemble à un jeu vidéo.
On suit le SID LGL 1C, puisque j'ai choisi Saint-Brieuc comme destination. On monte au niveau 100. Je mets le PA, puis je le déconnecte pour faire un peu de mania. Vers Evreux, je fais un 180° pour revenir vers Paris. Dans le virage, on distingue bien la ville et la base aérienne. Je remets le PA pour le laisser intercepter l'ILS 07 au Bourget. On passe en nuit, et je reprends l'avion en finale pour faire l'atterrissage.
On le replace en piste 25, de jour, et je décolle pour faire un tour de piste et me reposer en 27. On convient de ne pas aller au delà de 150 noeuds. Sauf que le Falcon accélère vite, très vite, et je suis à 200 kt (alors même que je suis encore en montée initiale) avant de l'avoir réalisé !
Ma base est assez rapprochée, mais ça se gère très bien, il faut juste ne pas oublier que ça ralentit moins vite qu'un turboprop, et il faut donc gérer l'inertie de la bête. Les airbrakes aident un peu, mais sont moins efficaces que les hélices quadripales du Beech 200 qui freinent TRES bien quand on réduit tout.
Je tente ensuite un décollage en 25 suivi d'un atterrissage en 03, en simulant une urgence nécessitant de se poser très très rapidement. Ca va vite (même si je m'éloigne un peu quand même dans l'axe de la 25 avant de tourner, justement pour me laisser un peu de temps), mais je ne m'en sors pas trop mal.
Je redécolle en 03, et décide de me poser à Roissy. Je m'amuse un peu, mais je veux voir si j'arrive à gérer des manips très courtes. Je décide quand même de zapper le doublet sud pour me laisser un poil plus de temps. Alors que le croise les axes des pistes sud, je réalise que ce n'est pas forcément le meilleur choix, car le doublet nord est plus à l'ouest que le sud, et ça me fait une finale très courte, surtout sur la 09 droite que j'ai choisie.
Je suis donc rapide et haut, mais la piste est longue, ce qui me permet de rattraper le coup sans problème. Je dégage en Y10, presque en fin de bande, tourne à gauche sur K6, traverse le 09R-27L, prend Z6 et m'aligne sur la 27R pour un retour au Bourget.
Ca va vite aussi, je repère la 21 du Bourget, commence à tourner et à descendre, et là, paf, le cockpit commence à se remplir de fumée, et je perds un réacteur. Pour éviter d'avoir à nettoyer le masque, je ne joue pas complètement le jeu et je ne le mets pas. Je me pose en N-1, et me paie le luxe de tenter de redécoller avec un seul réacteur. Ca marche plutôt bien. Tour de piste N-1 et je me repose en 21.
On sort du simu, et on va s'installer dans les fauteuils classe affaires, devant les baies vitrées face à la tour de contrôle, pour discuter encore un long moment. C'est vraiment une belle machine, ça donne envie, et ça motive encore plus pour postuler, postuler, et postuler encore jusqu'à ce que je trouve un poste sur jet !