La vie étant ce qu'elle est, et l'humain étant un éternel insatisfait, on a trop souvent tendance à râler et à voir ce qui nous manque plutôt que ressentir de la gratitude pour ce qu'on a. Pour lutter contre cette tendance négative, il faut savoir relativiser, et ne pas oublier d'où on vient.
Je suis très heureux d'être chez HOP!, et je compte bien continuer à en être satisfait. Me rappeler de ce que je faisais il y a 5 ans ne peut que m'y aider. Dans la nuit du 10 au 11 décembre 2013, j'étais en mission organe, j'avais dormi un peu plus de 2 heures avant d'être déclenché, volé vers Saint-Etienne, dormi un peu moins de 3 heures avant d'être réveillé par l'appel des chirurgiens, volé vers Paris, dormi enfin environ 3 heures dans mon lit, soit presque 8 heures de sommeil, mais en trois parties.
Et encore, cette nuit là, c'était le grand luxe, pendant que les chirurgiens prélevaient l'organe, d'avoir pu dormir sur un vrai lit et non dans l'avion (avec une température extérieure de 0 degré) ou sur un lit pliant comme c'était le cas la plupart du temps en mission organe.
A cette époque, j'étais envieux du rythme de vie (et des nuits au chaud) des pilotes de ligne. Mais, même quand je gagnais 1500 euros par mois en tant que copilote, je relativisais, en étant conscient que des dizaines de pilotes professionnels au chômage rêvaient d'être à ma place, même quand j'étais réveillé par le froid dans l'avion en pleine nuit à Strasbourg au mois de décembre.
Je n'oublierai pas ces débuts, formateurs mais difficiles, afin de continuer à relativiser dans les moments où l'envie de râler sur mon boulot pointera le bout de son nez... Beaucoup de nos collègues, dans l'entreprise depuis 15 ou 20 ans, nous disent d'ailleurs qu'apprendre les parcours des nouveaux entrants les aide, eux aussi, à relativiser et à se rappeler qu'ils sont dans une très bonne boîte !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire